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Les Coléoptères Carabiques du Tibesti

Les Coléoptères Carabiques du Tibesti Résumé. L'auteur commente une liste critique des Coléoptères Carabiques du Tibesti qui comporte à ce jour 87 espèces et décrit un certain nombre de taxa nouveaux: Lymnastis niloticus, Tachyura sabulosa, Sphaerotachys emellen, Ocydromus (Nepha) alluaudi ssp. tibestica, Melanchiton ebeninus ssp. tibesticus, Platyderus quezeli, Stenolophidius borkuanus, Amblystomus villiersanus, Phloeozeteus acaciae, Pheropsophus borkuanus. Il propose également quelques synonymies nouvelles: Lophyra neglecta ssp. bremeri Mandl = L. n. veneranda Rivalier, Clivina sculptilis Putzeys = C. rugiceps Klug, Dyschirius semiaratus Peyerimhoff = D. schaumii Putzeys, Tachyura ravouxi Jeannel = T. curvimana (Wollaston), Emphanes latiplaga ssp. mateui Antoine = E. inconspicuus (Wollaston); des combinaisons nouvelles: Cymbionotum semelederi ssp. funerulum (Fairmaire), Clivina natalensis spp. erythropyga (Putzeys), Cymindis (Iscariotes) hierochontica (Reiche); il redéfinit le genre Drypta Latreille et réhabilite une espèce: Merizomena seminigra (Fairmaire). Il indique, pour chaque espèce, une bibliographie sommaire et précise sa distribution géographique et sa signification écologique. A l'examen de cette faune, composée pour une bonne moitié d'espèces hygrophiles, se remarque la faible importance de l'endémicité (10 % environ de taxa endémiques) en dépit de l'insularité du massif, un apport à peu près équivalent d'espèces méditerranéennes, surtout regroupées sur le versant nord, illustrant ainsi le rôle de barrière joué autrefois par le massif, auquel s'oppose une pénétration plus importante d'espèces soudano-guinéennes qui atteint son optimum dans les aires marécageuses périphériques, alors que la zone sommitale est dominée par des éléments mauritano-steppiques. L'état actuel de la faune paraît résulter d'éliminations successives, conséquence de brutales fluctuations climatiques au cours du Quaternaire récent, les périodes froides et sèches du Pléistocène contemporaines des glaciations ayant permis l'implantation d'une flore et d'une faune steppiques aujourd'hui reléguées en altitude, les phases pluviales holocènes, d'abord froides puis tropicales, ayant favorisé la pénétration d'espèces hygrophiles méditerranéennes puis soudano-guinéennes. Enfin, la désertification terminale a été trop rapide et trop radicale pour permettre le retour d'éléments xérophiles exogènes. http://www.deepdyve.com/assets/images/DeepDyve-Logo-lg.png Annales de la Société entomologique de France (N S ) Taylor & Francis

Les Coléoptères Carabiques du Tibesti

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Publisher
Taylor & Francis
Copyright
© 1990 Société entomologique de France
ISSN
2168-6351
eISSN
0037-9271
DOI
10.1080/21686351.1990.12277613
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Abstract

Résumé. L'auteur commente une liste critique des Coléoptères Carabiques du Tibesti qui comporte à ce jour 87 espèces et décrit un certain nombre de taxa nouveaux: Lymnastis niloticus, Tachyura sabulosa, Sphaerotachys emellen, Ocydromus (Nepha) alluaudi ssp. tibestica, Melanchiton ebeninus ssp. tibesticus, Platyderus quezeli, Stenolophidius borkuanus, Amblystomus villiersanus, Phloeozeteus acaciae, Pheropsophus borkuanus. Il propose également quelques synonymies nouvelles: Lophyra neglecta ssp. bremeri Mandl = L. n. veneranda Rivalier, Clivina sculptilis Putzeys = C. rugiceps Klug, Dyschirius semiaratus Peyerimhoff = D. schaumii Putzeys, Tachyura ravouxi Jeannel = T. curvimana (Wollaston), Emphanes latiplaga ssp. mateui Antoine = E. inconspicuus (Wollaston); des combinaisons nouvelles: Cymbionotum semelederi ssp. funerulum (Fairmaire), Clivina natalensis spp. erythropyga (Putzeys), Cymindis (Iscariotes) hierochontica (Reiche); il redéfinit le genre Drypta Latreille et réhabilite une espèce: Merizomena seminigra (Fairmaire). Il indique, pour chaque espèce, une bibliographie sommaire et précise sa distribution géographique et sa signification écologique. A l'examen de cette faune, composée pour une bonne moitié d'espèces hygrophiles, se remarque la faible importance de l'endémicité (10 % environ de taxa endémiques) en dépit de l'insularité du massif, un apport à peu près équivalent d'espèces méditerranéennes, surtout regroupées sur le versant nord, illustrant ainsi le rôle de barrière joué autrefois par le massif, auquel s'oppose une pénétration plus importante d'espèces soudano-guinéennes qui atteint son optimum dans les aires marécageuses périphériques, alors que la zone sommitale est dominée par des éléments mauritano-steppiques. L'état actuel de la faune paraît résulter d'éliminations successives, conséquence de brutales fluctuations climatiques au cours du Quaternaire récent, les périodes froides et sèches du Pléistocène contemporaines des glaciations ayant permis l'implantation d'une flore et d'une faune steppiques aujourd'hui reléguées en altitude, les phases pluviales holocènes, d'abord froides puis tropicales, ayant favorisé la pénétration d'espèces hygrophiles méditerranéennes puis soudano-guinéennes. Enfin, la désertification terminale a été trop rapide et trop radicale pour permettre le retour d'éléments xérophiles exogènes.

Journal

Annales de la Société entomologique de France (N S ) – Taylor & Francis

Published: Oct 31, 1990

Keywords: Coleoptera; Carabiques; inventaire faunistique; analyse des peuplements; Tibesti; Tchad

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