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Yeast Flora Partitioning by Drosophilid Species Inhabiting a Tropical African Savanna of the Ivory-Coast [Diptera]

Yeast Flora Partitioning by Drosophilid Species Inhabiting a Tropical African Savanna of the... Résumé Les Drosophilides sont limités dans l'exploitation des substrats en ce qu'ils sont incapables de métaboliser les sucres dont ils tirent les produits indispensables à leur maintenance, leur croissance et leur reproduction. Aussi sont-ils devenus étroitement dépendants de micro-organismes capables de réaliser la fermentation alcoolique des sucres, à savoir les levures. Dans ce travail on a cherché à savoir si les flores de levures consommées par les Drosophilides représentaient une dimension supplémentaire de leurs niches écologiques et si cette dimension agissait indépendamment des autres dimensions — habitats, temps, sites de ponte, substrats alimentaires — pour accroître la concentration des espèces. Pour cela les levures sont isolées des jabots des Drosophilides adultes où elles sont stockées vivantes avant de transiter vers le ventricule. Les données sont traitées par une analyse des correspondances qui a l'avantage sur les autres types d'analyse multivariable de reposer sur un calcul de distance — le χ2 — et non sur le calcul d'un coefficient de corrélation. Cela nous a semblé mieux correspondre à l'approche multidimensionnelle du chevauchement des niches. Par ailleurs cette analyse permet la superposition des individus (Drosophiles) et des variables (levures) sur les mêmes projections. Les résultats de notre analyse corroborent la réalité du partage de la flore de levures mais de façon relative. En effet, si cela est vrai entre les couples ou associations d'espèces présentant à la fois des affinités systématiques et écologiques, ce n'est plus vrai en leur sein. Autrement dit le « choix » des levures confirme et explique celui des substrats mais n'éclaire pas la coexistence des espèces les plus semblables. Ainsi la composition des flores de levures exploitées par les couples « burlai-bocqueti », « tsacasi-bakoue », « abron-fima » ou encore « akai-alladian » diffèrent-elles entre chacun de ces couples tout en étant identiques chez les espèces constituant un couple. La flore de levures ne suffit donc pas à expliquer la coexistence des espèces les plus apparentées. Les substrats larvaires et les substrats alimentaires des adultes — généralement confondus en Afrique tropicale — représentent une dimension majeure des niches des Drosophilides. Les flores de levures diffèrent d'un substrat à l'autre et leur partage par les Drosophilides reflète surtout le choix de ceux-ci. Par ailleurs, les substrats sont souvent caractéristiques des habitats où ils sont localisés: tache de savane brûlée ou de savane protégée des feux, réseau de forêts galeries. Ainsi, la tendance courante selon laquelle les espèces dont les habitats se chevauchent manifestent une différenciation marquée du régime alimentaire, n'est pas corroborée chez les Drosophilides par rapport aux levures. L'habitat, les substrats alimentaires et la flore de levures ne sont donc pas des dimensions indépendantes des niches et en conséquence n'interviennent pas en complémentarité. D'autres combinaisons de dimensions telles que « substrat alimentaire et temps », « habitat et temps » ou encore « site de ponte et temps » sont donc vraisemblablement impliquées dans la séparation ultime des niches. http://www.deepdyve.com/assets/images/DeepDyve-Logo-lg.png Annales de la Société entomologique de France (N S ) Taylor & Francis

Yeast Flora Partitioning by Drosophilid Species Inhabiting a Tropical African Savanna of the Ivory-Coast [Diptera]

22 pages

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Publisher
Taylor & Francis
Copyright
© 1979 Société entomologique de France
ISSN
2168-6351
eISSN
0037-9271
DOI
10.1080/21686351.1979.12278222
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Abstract

Résumé Les Drosophilides sont limités dans l'exploitation des substrats en ce qu'ils sont incapables de métaboliser les sucres dont ils tirent les produits indispensables à leur maintenance, leur croissance et leur reproduction. Aussi sont-ils devenus étroitement dépendants de micro-organismes capables de réaliser la fermentation alcoolique des sucres, à savoir les levures. Dans ce travail on a cherché à savoir si les flores de levures consommées par les Drosophilides représentaient une dimension supplémentaire de leurs niches écologiques et si cette dimension agissait indépendamment des autres dimensions — habitats, temps, sites de ponte, substrats alimentaires — pour accroître la concentration des espèces. Pour cela les levures sont isolées des jabots des Drosophilides adultes où elles sont stockées vivantes avant de transiter vers le ventricule. Les données sont traitées par une analyse des correspondances qui a l'avantage sur les autres types d'analyse multivariable de reposer sur un calcul de distance — le χ2 — et non sur le calcul d'un coefficient de corrélation. Cela nous a semblé mieux correspondre à l'approche multidimensionnelle du chevauchement des niches. Par ailleurs cette analyse permet la superposition des individus (Drosophiles) et des variables (levures) sur les mêmes projections. Les résultats de notre analyse corroborent la réalité du partage de la flore de levures mais de façon relative. En effet, si cela est vrai entre les couples ou associations d'espèces présentant à la fois des affinités systématiques et écologiques, ce n'est plus vrai en leur sein. Autrement dit le « choix » des levures confirme et explique celui des substrats mais n'éclaire pas la coexistence des espèces les plus semblables. Ainsi la composition des flores de levures exploitées par les couples « burlai-bocqueti », « tsacasi-bakoue », « abron-fima » ou encore « akai-alladian » diffèrent-elles entre chacun de ces couples tout en étant identiques chez les espèces constituant un couple. La flore de levures ne suffit donc pas à expliquer la coexistence des espèces les plus apparentées. Les substrats larvaires et les substrats alimentaires des adultes — généralement confondus en Afrique tropicale — représentent une dimension majeure des niches des Drosophilides. Les flores de levures diffèrent d'un substrat à l'autre et leur partage par les Drosophilides reflète surtout le choix de ceux-ci. Par ailleurs, les substrats sont souvent caractéristiques des habitats où ils sont localisés: tache de savane brûlée ou de savane protégée des feux, réseau de forêts galeries. Ainsi, la tendance courante selon laquelle les espèces dont les habitats se chevauchent manifestent une différenciation marquée du régime alimentaire, n'est pas corroborée chez les Drosophilides par rapport aux levures. L'habitat, les substrats alimentaires et la flore de levures ne sont donc pas des dimensions indépendantes des niches et en conséquence n'interviennent pas en complémentarité. D'autres combinaisons de dimensions telles que « substrat alimentaire et temps », « habitat et temps » ou encore « site de ponte et temps » sont donc vraisemblablement impliquées dans la séparation ultime des niches.

Journal

Annales de la Société entomologique de France (N S )Taylor & Francis

Published: Oct 31, 1979

Keywords: Diptera; Drosophilids; Yeasts; resource partitioning; niche overlap; niche dimensionality; species packing; tropical; Borassus; Ficus; correspondence analysis

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